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association des apiculteurs des Îles Loyauté
16 décembre 2013

AG du 3 décembre 2013

Association des Apiculteurs de Lifou assemblée générale du 3 décembre 2013

 

Lieu  : Case de l'Entreprise

 

Personnes présentes  :

 

Adèle Ehnyiman,

Boula Boula,

Charlotte Waimalo,

Coo Bole,

Fizié Waminyia

Hnanë Katawa,

Jean-jacques Wejin,

Jean-Pierre Hnawia,

Kanaké Nyipi,

Katan Waikata

Ludovic Verfaille,

Mako Xuma,

Maria Maho,

Martial Ehnyiman,

Nuanë Hniminau,

Waeren Wayewol

 

 

La séance commence à 9h, le président remercie la présence de tous.

 

  1. Supports de communication

 

Ludo décrit ce qui est en cours  :

  • conception d'un logo,

  • réalisation d'une banderole,

  • création de posters pour décrire le fonctionnement d'une colonie, les spécificités de l'apiculture dans les îles

  • création d'une ruche d'expo complète (avec grille à reine et trappe à pollen), avec le contenu des cadres remplacés par des photos de chaque cadre d'une vraie ruche, sur du polystyrène  : un support pour quantités de démonstrations, d'explications différentes pour tous types de publics.

Ceci est à faire valider par Daniel Houmbouy, les finances pour cette action étant déjà sur le compte de la SODIL.

Mako  : il faut profiter des événements pour sensibiliser, par le montage des cadres et des ruches par exemple.

 

 

  1. Projet de déplacement vers la Grande Terre

 

Jean-Pierre  : en parallèle à l'ouverture de la miellerie, nous souhaitons rencontrer les apiculteurs du Nord et du Sud pour voir comment ça fonctionne chez eux. Ce projet a été accepté par la PIL.

Sur les conseils de Mako, janvier serait le moment idéal (pour caler par rapport à la saison, février étant trop tard par rapport à la rentrée)

Aaron a été contacté pour des contacts au Nord et au Sud.

Les créneaux possibles sont du dimanche 12 au dimanche 19, ou di 19 au 26 janvier. (Mako  : il y a un stage «  conduite du rucher  » du 27 au 31)

Il y a 9 place dans un minibus, on peut monter à 15 s'il y a 2 voitures personnelles en plus.

Antoine  : il y a 1 million XPF affecté à l'association  : 300 000 pour le déplacement, 700 000 pour l'événementiel.

Phil  : il faudra un compte-rendu final

Charlotte  : il faut tout utiliser le budget, justifier de l'utilisation pour éviter un reliquat et une baisse de subvention l'année suivante.

Antoine  : attention aux décalages d'une année sur l'autre.

Phil  : l'idée est d'aller voir les producteurs de l'Est, de l'extrême Nord, de l'Ouest  : ce sera un enrichissement.

Il fera le relais avec les gens de Maré.

Jean-Pierre  : on demandera une participation financière aux participants, ne serait-ce que pour le transport Lifou <-> Gde-Terre.

Les personnes présentes intéressées sont  : Nuanë, (Coo va voir avec sa famille), Katan, Kanaké, Charlotte, Ludo, Jean-Pierre, Maria, Boula.

Phil  : on demandera à Patrick, paki Qaeze, Puiono qui sont absents aujourd'hui mais peut-être intéressés.

Jean-Pierre  : l'idéal, c'est du 19 au 26, le temps de refaire les cartes de continuité territoriale (étant à Nouméa à partir du 27 décembre  : lui donner avant les justificatifs pour le renouvellement des cartes). Il n'y aura pas de Bético (carénage). Il s'occupe des réservations anticipées.

Antoine  : en cas de limite de budget, il est possible de puiser dans le fonctionnement.

Jean-Pierre  : on va chiffrer pour 15 personnes cette semaine, on se retrouve le mercredi 11 (8h00 à la case de l'entreprise) avec les futurs participants.

Phil  : se charge de contacter les Maréens (Josh, Louis Malakai, etc) et Ouvéens (Nestor, Benoît). C'est un événement fédérateur des îles.

Antoine  : c'est une bonne chose cette synergie entre les îles (en particulier avec les 2 d'Ouvéa, isolés)

Il a été décidé de 10 participants de Lifou, 3 de Maré et 2 d'Ouvéa.

 

Waeren  : il y a un marché des îles à Ducos, le samedi 21 décembre (dernier marché broussard de l'année), de 3h à 11h. 3 tables (à 5000 F) sont réservées pour nous. Il s'occupe de rapatrier les produits de Lifou à Nouméa. Il faudrait quelqu'un de l'asso.

Il faudrait extraire chez ceux qui ont du matériel et mettre des étiquettes personnelles (à l'UCPA, il manque la marque et le logo de la future miellerie)

C'est la même date que le marché de producteurs chez Sammy  (prévu initialement le 18).

Antoine  : à ce sujet, il est prévu chez Sammy un espace enfant sous une tonnelle, pour faire des animations par des conteurs, les associations. On pourrait y participer

Ludo  : si la météo le permet, il y aura un cadre d'abeilles dans le support d'expo.

 

 

  1. Miellerie collective

 

Antoine  : la miellerie est toute équipée (du matériel de base), l'équipe est formée par le CPA sur place et chez Jules, il y a les pots, les étiquettes sont en cours.

La structure est financées par la PIL, le fonctionnement aussi au début. Le but est que la structure soit bénéfique pour les apiculteurs, et équilibrée voire bénéficiaire pour Munun (la structure de la SODIL qui va gérer) afin que ça puisse durer dans le temps. C'est une petite structure, le miel se conserve bien  : deux atouts pour la filière.

Le coût de l'équipement est de 11 millions, celui du fonctionnement de 5 millions (les charges vont dépendre du volume de miel à écouler)

Le bon fonctionnement va dépendre des apiculteurs  : il faut anticiper, tenir compte de la météo, des aléas.

 

Pour le fonctionnement de base, il y a 3 options  :

    1. la miellerie passe chez l'apiculteur chercher les cadres dans des caisses de récolte (actuellement en construction), fait l'extraction et restitue les cadres.
      Hnanë demande s'ils tirent les cadres des ruches  : la réponse est non.
      Phil  : il faut prévoir une semaine à l'avance, les mardi, mercredi ou jeudi, et selon la météo. Les cadres doivent être totalement operculés, et sans abeilles.
      Jean-Pierre  : quelle est la quantité minimum pour une récolte  ?
      Phil  : 4, voire 3 hausse, pour 50 kg au minimum. L'idée est de ne pas mélanger les miels, il y aura un maturateur par récolte.
      Ludo  : un p'tit coup de réfractomètre, pour assurer la qualité  ? (le moindre miel fermenté va faire chuter l'image du miel de Lifou!)
      Phil  : oui, un contrôle sur un cadre chez l'apiculteur et un autre au maturateur. Il y aura une fiche de mise en route.
      Ludo  : et pour le bio, ce sera compatible  ? (préparer en amont est moins coûteux que changer après)
      Antoine  : ce n'est pas intégré.
      Phil  : les caisses seront trempées à la cire micro-cristalline..
      Pour la cire, ce sera possible de séparer les plaques bios (opercules) des conventionnelles (cire des cadres)

      Jean-Pierre 
      : combien y-a-t'il d'apiculteurs intéressés par le bio  ?
      Ludo  : 2 pour l'instant (Patrick et Ludo), autonomes en terme d'extraction. Maintenant, c'est sûrement une possibilité possible facilement dans les Îles, peu polluées, d'où l'utilité dès à présent de noter les cadres avec de la cire gaufrée d'opercules, au cas de passage en bio plus tard.
      Martial  : demande si on peut passer en bio avec des caisses faites en contre-plaqué.
      Ludo doute que ce soit possible.
      Katan  : d'où la nécessité d'avoir un magasin local, pour se fournir en cire gaufrée d'opercules
      Martial  : ne croit pas au bio, à l'absence absolue de pollution  : il préfère parler d'amélioration des pratiques
      Ludo  : c'est une question de bon-sens. On maîtrise d'abord sa production, et si l'appel se fait sentir, on peut passer en bio par respect des consommateurs  , des abeilles, de la nature  : ce n'est pas une voie obligatoire.
      Antoine  : chacun sa perception. Il y a différents cahiers des charges en bio. Les opinions de chacun sont libres. C'est une plus-value possible. Le cahier des charges de BioCalédonia est bien fait par rapport à d'autres.
      Jean-Pierre  : notre bon environnement facilite un bon produit.
      Ludo  : attention  : entre un miel excellent en ruche et en pot, il y a les pratiques de l'apiculteur  : ne pas s'endormir sur nos lauriers, veiller aux bonnes pratiques.

      Pour en revenir au fonctionnement de la miellerie  :
      quand les ruches sont pleines, il faut prévenir l'UCPA qui vient déposer 5 caisses de récolte.
      Katan  : il faut un technicien au début
      Phil  : il est prévu de faire une extraction jeudi matin, qui sera décalée vu la météo. Les producteurs visités seront Nuanë, Charlotte, Boula, Martial et Adèle. Puiono revient vendredi.
      On choisira un apiculteur par district pour la mise en route.
      Waeren  : le contact à l'UCPA  : 45 14 81 ou 45 14 80. Le personnel est formé, mais Didier (Hace) est le référent miellerie, il s'occupera en priorité du miel. Comme le personnel gère les pommes de terre en ce moment, il faut prévenir une semaine à l'avance en donnant le nombre de hausses récoltables.

      Antoine  : côté économique, la fourchette de prix d'achat estimée est de 600 à 800 F/kg. Difficile à calculer, car les charges varient selon la quantité de miel en transit  : plus il y a de récoltes, moins la structure coûte chère (donnant-donnant). A partir de 6 tonnes annuelles, à 800 F/kg le budget est en équilibre. Il a été décidé de garde ce prix de 800 F/kg cette année, on verra pour l'an prochain. (dans 2 ans, si la production dépasse les 6 tonnes, on pourra garder ce prix). La grande interrogation est la quantité de miel à attendre.
      Ludo  : pour donner une idée, 35 ruches donnent 1 à 1,4 tonne à l'année en fonction de la météo.
      Antoine  : le prix de vente estimé du miel est de 1300 F/kg
      Jean-Pierre  : 800 F, c'est le prix estimé l'an dernier. On va faire passer le message pour que l'outil tourne.
      Phil  : le producteur est gagnant  : il n'a pas à s'occuper de trouver les bocaux, les acheminer, les laver, etc... c'est du temps à y passer.
      Antoine  : 152 F/kg d'emballage, 20K/kg d'étiquette  : il reste un peu plus de 300 F/kg de bénéfice pour couvrir les charges.
      Katan  : le travail sur les ruches n'est pas évident. Il faudra que le prix monte d'ici 6-7 ans.
      Phil  : l'idée est déjà d'être en équilibre à court terme (6 tonnes la première année)
      Jean-Pierre  : si la production devient plus importante, le prix de 1300 F/kg peur baisser. L'obligation de la miellerie est de gérer ses charges et coûts de revient. Il n'y a pas de maîtrise des coûts de marché.
      La bonne nouvelle, c'est que pour les apiculteurs livrant plus de 100 kg par an, il y a une prime de 200F/kg de miel, au-dessus des 100 premiers kg.
      C'est une grosse prime  ! Et c'est pour cette année... Le but est de fidéliser les apiculteurs pour une livraison régulière. On est en phase de construction de la filière. Il y a l'importance de bien démarrer. Ce sera re-négociable chaque année.
      Phil  : il faut compter 2,5 kg par cadre  : dès la première extraction, l'apiculteur n'est pas loin des 100 kg (3 hausses  : environs 70 kg)
      Attention cependant de ne pas trop vider les hausses quand même, surtout avant les périodes de moindre floraison...
      Pour lancer la filière, on a tous les atouts... (à part la difficulté d'approvisionnement en matériel sur la Gde Terre). Il n'y a plus qu'à  !!

    2. Ato  : deuxième option  : l'apiculteur vient livrer ses cadres à la miellerie et vient les récupérer vides, le miel est commercialisé par la miellerie. Le prix d'achat n'est pas fixé encore, il faudra compter une centaine de F/kg supplémentaire. Valable en cas de quantités importantes.

    3. Troisième option  : l'apiculteur livre, vient faire l'extraction, et repart avec son miel en seaux. La miellerie est utilisée comme outil technique. Il laisse 10 à 15 % de sa récolte à l'UCPA.

      Le besoin premier est l'option 1.
      Jean-Pierre  : qui peut utiliser la miellerie  ?
      Antoine  : la porte est ouverte pour certains apiculteurs bien formés
      Martial  : il n'y a pas de prime pour l'option 3
      Nuanë  : intéressés par les options 2 et 3
      Phil  : on commence par l'option 1 pour lancer, on verra dans 6 mois. Il y a des formations à faire  : le matériel Tétra+ n'est pas très courant, il faut laisser faire le personnel de l'UCPA pour l'extraction.
      Idem pour la cire gaufrée  : le gaufrier est fragile (silicone)
      Antoine  : l'option 2 est possible dès calcul du coût du transport  : on pourra choisir 1 ou 2 en 2014
      Phil  : ne pas oublier de prévenir l'UCPA avant quand même  !!
      Ludo  : la notion d'urgence pour les récolte est lâche  : entre le moment où les cadres sont assez operculés et l'essaimage, il y a un bon mois (sauf si énorme miellée)  : c'est possible d'anticiper. Par contre, la météo est souveraine...
      Antoine  : Faute d'étiquettes, le miel sera stocké au début. Il est possible de proposé à l'asso d'en vendre à l'occasion des événements.
      Ludo  : il ne devrait pas y avoir de problèmes d'écoulement, même sur Lifou  : quand du miel est livré à Korail, quelle que soit la quantité (entre 100 et 300 pots), tout est parti en une semaine.
      Jean-Pierre  : pour l'instant, seuls ceux qui ont du matériel d'extraction exposent aux événements, l'an prochain  : tout le monde pourra  !
      Antoine  : l'objectif est que sur l'étiquette figure le nom du producteur et la date de récolte, pour la traçabilité comme pour la reconnaissance de l'apiculteur.
      Phil  : prochaine collecte jeudi prochain  ? (il revient mercredi)
      Nuanë  : la miellerie retourne les cadres  ?
      Phil  : les vieilles batisses passent à la chaudière, leur fonte servira à faire des plaques de cire vendues par l'UCPA. Les plaques d'opercules ne seront pas mélangées.
      Adèle  : on peut vendre la cire  ?
      Phil  : à voir, notament pour le prix. (une plaque du commerce, 70 g, 120 F environ)
      Ludo  : la cire tout venant (bougies par exemple) se vends 1000 F/kg.

 

  1. Bilan de l'année 2013

 

Jean-Pierre : il y a eu la participation aux événements suivants  :

  • marché des producteurs en juin,

  • jeudi du centre-ville en août,

  • fête du wetr fin août,

  • foiare des îles en septembre,

  • fête de la vanille en octobre,

  • marché des producteurs en décembre,

  • vente de Noël à l'UCPA

Il y aura le déplacement sur la grande terre en janvier, parmi les organisations de 2013

Le jeudi 12, nous sommes invités à la fête du letchis à Hnacaöm
Ludo  : le 23, la maison de la vanille organise une vente autour des cosmétiques à la vanille, invitant le miel et le santal pour l'occasion.

Jean-Pierre  : Pendant ces événements, le stand propose des ventes et fait des démonstrations  : montage de cadres, de ruches, confection de cires gaufrées, ruchette vitrée 1 cadre avec les abeilles. Le support pédagogique va améliorer les démos  : il sera prêt fin janvier ou février.

 

  1. Besoins pour l'année 2014

 

  • continuer la participation aux événements festifs,

  • participation aux événements de la Grande Terre  : Bourail, Koumak, Canala...

  • participer aux groupes de travail du CPA, sur la sélection génétique, les aspects sanitaires  : Ludo nous représentera.

  • La miellerie produira de quoi vendre sur les événements.

 

Antoine  : les devis pour la sensibilisation sont de 560 000 F  . Il y a un devis de 230 000 F pour des T-shirts. E, 2013, deux tonnelles ont été achetées au comité de foire pour un montant de 90 000 F.
Le budget de fonctionnement peut être utilisé pour la fin du budget du déplacement et pour les T-shirts.

Charlotte  : ce serait bien d'avoir les T-shirts pour le voyage...
La subvention de la PIL a été versée en une fois.

Phil  : le CPA est touours présent, mais c'est mieux si la filière est portée par les acteurs de terrain. L'asso devrait être représentée aux comités techniques (comme celui de la semaine dernière). Fin octobre il y a eu une réunion portant sur la génétique. Il y a aussi la mise en place du RESA (lifou a deux agents sanitaires apicoles  : Jules et Ludo)

Katan  : y-a-t'il un projet de protection sanitaire  ?

Ludo  : c'est l'objet du RESA, justement, à l'échelle du territoire. A l'échelle de Lifou, il y a une vigilance particulière du fait de l'absence de loques  : éviter d'importer des abeilles ou du matériel déjà utilisé de la Grande Terre. Un autre danger potentiel  : l'hôtel «  Drehu Village  » propose du miel Hoya (côte Est) au petit-déjeuner, le pot restant ouvert la matinée. Il se pourrait que des abeilles trouvant le pot ramène nt du miel pour nourrir les larves  : 20 spores de loque américaine suffisent pour qu'une larve développe la maladie, très contagieuse  : ce serait dommage. Une campagne d'information des gîtes et hôtel serait bienvenue...

 

addendum  : une conversation ultérieure avec Aaron et Antoine affine  : le plus crédible, c'est que les germes sont peut-être présents mais pas exprimés, du fait du contexte floral exceptionnel et de la faible concentration des ruches. Ce qui n'empêche pas de faire attention à ce qu'on ramène par ici, bien entendu...

 

Antoine  : sur le programme d'amélioration génétique, c'est un programme nouveau, territorial, à la demande de la Province Sud (dont d'importants ruchers produisent moins depuis les dernières années, ce qui provoque l'inquiétude des producteurs).

Il est prévu la réactivation de ruchers pépinières, et pourquoi pas dans les îles, avec sélection d'essaims et de reines. Il y aura une évaluation des besoins île par île.

Jean-Pierre  : Ludo participera au groupe de travail pour représenter nos besoins.

Antoine  : représente les îles de manière implicite. Au comité de pilotage du CPA, il y a besoin de défendre les gros efforts du CPA (à la demande de la PIL). Ce n'est pas gagné chaque année  : c'est à négocier en comité technique avec les autres provinces, les formateurs potentiels. Notre avis est important.

Martial  : l'association doit être représentée, il faut parler des abeilles des îles. Il y a un problème de conflit avec une autre association  : on doit prendre position, on n'a pas à se faire dicter notre conduite de l'extérieur.

Ludo  : rappel du courrier de l'AA3P à la PIL (et autres provinces) qui remet en cause ce qui est fait dans les îles. Rappel du contexte conflictuel entre les associations et le CPA depuis une petite quinzaine d'années.

Antoine  : ce courrier est un mélange entre «  nous seuls détenons la vérité  » et des intérêts personnels à peine voilés. Le ton très incisif, non constructif discrédite totalement le CA de l'AA3P auprès des institutions  : ils se sont grillés tout seuls.

Martial  : l'association doit être seule responsable de ce qui se passe ici  : les autres associations n'ont pas à nous juger  ; La lettre de l'AA3P l'a gonflé. On continue à travailler avec le CPA avec qui ça marche très bien, quand on travaille avec d'autres (trop de manières de faire, de «  nous seuls on sait faire  »), ça rends confus les débutants.

Jean-Pierre  : nous avons notre organisation ici, il ne faut pas trop d'interlocuteurs, ce qu'on a fait jusqu'à présent est satisfaisant, il ne faut pas entrer dans les jeux de la Grande Terre (tiraillements entre associations) qui est un autre contexte, tout avance ici, on ne se plaint pas. Il ne faut pas faire attention à tout ça...

Antoine  : il faut être vigilant et être soudé, ne pas être trop naïf devant les tentatives de séduction qui cachent souvent des arrières-pensées douteuses. Le voyage d'étude est important (connaissance de ce qui se passe vraiment sur le terrain).

Phil  : il y a 5 ans, on entendait «  jamais les îles ne vont réussir  ». restons soudés. On a peut-être fait des erreurs mais ça avance. Il sont peut-être peur que ça marche par ici.

Antoine  : la meilleure arme de la filière est sa bonne santé. Concentrons-nous sur notre travail.

 

Katan  : et pour le sanitaire  ?

Ludo  : point sur le RESA. C'est une démarche volontaire pour l'apiculteur  : il fait appel à un des ASA pour qu'il vienne inspecter la totalité des cadres du corps d'un échantillon de ruches (si possible les plus faibles), pour ne pas passer à côté d'un problème sanitaire. Un compte-rendu est fait, laissé à l'apiculteur, envoyé au CPA qui centralise et transmet au SIVAP. Une carte dynamique de l'état sanitaire de chaque île s'affine ainsi au fil des visites. L'ASA prends sur son temps pour faire les visites, il est rémunéré pour son déplacement.

Jean-Pierre  : on a 2 ASA (4 au total), on n'est pas nombreux à leur faire appel. Pour les visites, c'est 1 fois par an ou 2 (si plus de 25 ruches).

Antoine  : il y a un intérêt sanitaire évident, plus un intérêt individuel fort (avis technique d'un apiculteur plus expérimenté).
Phil  : l'échange est riche  : expérience plus pratique.

Nuanë  : la miellerie doit-elle être agréée par les ASA  ?

Ludo  : non, c'est le SIVAP («  services vétérinaires  ») qui donnent un agrément d'hygiène.

Martial  : une question  : l'export est-il possible juste pour les îles  ?

Ludo  : même si la démarche est territoriale, les îles peuvent former des «  compartiments  » au statut sanitaire particulier  : après environs 5 années de visites régulières, assez nombreuses et significatives, un statut particulier pourrait laisser envisager l'export, même sans attendre que l'ensemble du territoire soit régulièrement visité.

Martial  : il faut commencer les visites

Jean-Pierre  : avec les bateaux qui accostent à Easo, on pourrait vendre aux australiens.

Antoine  : il faut se projeter dans 5-10 ans.

Martial  : il faut une délibération officielle, mettre des affiches au port et à 'aéroport  : communiquer sur la protection sanitaire de nos îles.

Ludo  : dans la démarche, ça passe aussi par la déclaration des ruchers  : souvent les gens ont peur que ça entraîne d'autres choses (impôts, etc). Il n'y a aucun lien avec les autres administrations  : c'est pour savoir qui contacter, qui protéger en cas de découverte d'une maladie à un endroit.

Phil  : d'après Aaron, sur les 30 ruchers déclarés sur le Territoire, il y en a 20 à Lifou  : on est en avance  !

Martial  : les ASA ne sont pas payés grand chose pour leur mission  : il faut avoir envie de faire avancer la filière pour faire ça.

Antoine  : si on fait avancer le RESA, on sera les premiers en Calédonie  : ça balaye toutes les critiques alors que l'AA3P pousse ses membres au boycott et que les gens ne sont capable que de voir leur propre intérêt.

Charlotte  : pour le déplacement, on ira voir une miellerie commune sur la Grande Terre  ?

Phil  : oui, celle de Hoya (le GAPCE)

 

  1. Point sur les finances de l'association

 

Charlotte  : il y a eu 9000 F de cotisations versées en 2012, 8000 F en 2013 pour l'instant.

Côté dépenses  :

  • 2 tonnelles  : 90 000 F,

  • 15 000 F de participation à la fête de la vanille (remboursement à Ludo)

  • 10 000 F de participation à la foire à Wagejen (remboursement à Jean-Pierre)

Antoine  : payer sa cotisation est important  : c'est plus pour le côté engagement que simplement financier (respecter le temps passé des membres du bureau pour faire fonctionner l'association). Ne pas le faire est un manque de respect. La cotisation est un acte citoyen minimal.

Phil  : sur 43 apiculteurs, seuls 4 ont payé  ? C'est un manque de crédibilité pour la PIL.

Jean-Pierre  : pour amener son miel à la miellerie, il faut avoir payé sa cotisation.

Antoine  : en Province Sud, c'est obligatoire  : les actions collectives se font pour les adhérents des associations concernées. L'association rends de grands services à la filière, bénévolement.

Phil  : 2000 F, ce n'est même pas ce que rapporte un cadre de miel  !

Katan  : on adhère souvent à plusieurs associations  : tout le monde n'a pas les moyens de payer toutes ces cotisations. Et si on retire 2000 F de la première récolte  ?

Phil  : on laisse passer la première extraction, ce qui permet à tous de payer sa cotisation avant les suivantes.

Charlotte  : on peut même payer en plusieurs fois...

Hnanë  : on peut déjà payer pour 2014  ?

Martial  : pour l'association des chasseurs, si la cotisation n'est pas payée, il n'y a pas de prime à la machoire. On a la chance de gagner de l'argent dès la première récolte.

Charlotte  : on va grandir ensemble.

 

 

Jean-Pierre remercie tous les participants, souhaite bon courage à tous, et clôt la séance à 12h30

 

 

 

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